addiction garantie
Ce qui frappe en premier quand on franchit le seuil du bistrot, c'est la hauteur de la poignée de porte ("midget friendly"). On se rattrape au juke-box qui diffuse Julien Clerc, et le regard enfin se pose sur le lampadaire aux lueurs rougeoyantes. Puis sur un ancien casier de tri postal, une batterie de boîtes à lettres en bois, une panoplie d'appareils-photo hors-d'âge, des graffitis sur vinyls, des rhums arrangés, des romans rangés.
Enfin, pour dire vrai... la première fois que j'y suis entré, j'ai surtout remarqué dans l'ordre :
1-le sourire de la jeune femme derrière le comptoir
2-les portraits photographiés sur le mur israélo-palestinien
3-les dragibus dans un bocal grand format
Et puis il y a du monde ; du qui mange du pot-au-feu, du qui tricote et même du qui refait le monde. Ca drague, ça raconte Ménilmontant, ça vient de loin : le monde est grand.
Vu le charme de l'endroit, il est difficile d'y résister. Lorsqu'on y va, il est conseillé d'avoir prévu un rendez-vous plus tard dans la journée : ça donne une bonne raison de partir.
Parce que comme le dit l'enseigne...