dernière édition du NYC observer

Publié le par Nuts

Eh oui, c'est bien la liberty bell dont il s'agit, qui n'est pas à NY mais à Philadelphia. Conformément aux consignes de Barney Stinson nous serions bien allés la lécher, mais aucun gardien ne s'est montré assez familier pour permettre cet insolite hommage. A toute fin utile sachez qu'elle a été fondue par les Anglais, qu'elle s'est brisée  pendant son installation, qu'elle a ponctué les réunions et les décisions importantes de l'état de Pennsylvanie et ce jusqu'à la signature de la déclaration d'indépendance en 1776, et qu'elle est depuis le symbole des farouches idéaux qui animaient les premiers politiciens américains.
Revenons à nos moutons. Un autre symbole de la liberté est la fameuse statue qui se trouve... sur l'île du même nom, or qui dit île dit bateau. Et les américains, jamais en retard d'une mesure sécuritaire, appliquent aux ferries les mêmes mesures qu'aux avions, ce qui tombe mal quand on a un canif en poche. J'ai donc été courtoisement invité à me débarrasser du dangereux objet à l'endroit de mon choix puis à revenir pour embarquer. Believe it or not, il était encore dans son fourré (entre un vendeur de hot dogs et un stand de souvenirs) quand nous sommes revenus en fin d'après-midi. Quant à la statue, il faut lui reconnaître un profil très photogénique, et tant mieux parce c'est tout ce qui reste au touriste qui n'a pas pris soin un mois à l'avance de réserver son accès à la courone.
Si vous cherchez le dépaysement, que vous souhaitez découvrir le New York des autochtones, que les voix de vos touristes de compatriotes vous exténuent, alors rien de tel que le culte dominical à l'église St Paul-St André. On y est accueilli sans condition, au milieu des gens qui habitent le quartier depuis des années, et l'on peut y goûter la verve des pasteurs qui interpellent les fidèles (ainsi se retrouve-t-on debout au milieu de l'assemblée avec une poignée de nouveux venus, à prendre la parole en public pour se présenter en quelques mots !!) Et à la fin de l'office, pour ne pas oublier qu'on est aux USA, on peut grignoter un petit quelquechose avec du café, ce qui entame de beaucoup un appétit déjà érodé par le breakfast tardif. La solution tient peut-être dans la formule "prier plus pour manger moins", ou plutôt l'inverse !
Le chapitre de mes expériences religieuses se termine avec une visite de la Cathédrale St John the Divine, réputée la plus grande du monde, ce que l'on n'a aucune peine à croire tant les plafonds filent haut et que le tour en est vaste. C'est justement au cours de ce tour que j'ai eu la surprise se trouver dans une des petites chapelles derrière le choeur un triptyque de Keith Haring, [attention, ouvrez une nouvelle fenêtre avant de cliquer sur un lien !]artiste graffeur décédé du sida. Bel exemple de barrières aplanies...
Un autre endroit où l'on se sent "en famille" est le coin de central parc où, tous les dimanches après-midis, se réunissent les membres de l'assoc' des danseurs à roulettes, comprendre que des inconditionnels du roller se trémoussent sur le son du dj. Difficile d'imaginer quelquechose de plus new-yorkais : branché et bon enfant à la fois, aussi accueillant qu'initiatique, on y croise des individus aux âges, sexe, origine très variés. Et ça vaut le détour : je suis le dernier à qui l'idée de danser sur des patins aurait souri, et cependant le sortilège agit vite, on se laisse aller à la liberté de mouvement qu'offrent les roues, qui sont un atout considérable pour débrider le rock de papa ou... s'essayer au moonwalk !
Quand on a le temps pendant les vacances on peut se permettre d'assister à des spectacles sans vraiment savoir à quoi s'attendre, par exemple à l'UCB, càd l'Upright Citizen Brigade, une version speed et bon marché du Point-Virgule à Paris. Le genre d'endroit où l'on apprend pourquoi les défibrillateurs slovaques sont moins bons que ceux fabriqués par leurs voisins tchèques, comment reconnaître un hipster et que le ridicule ne tue pas (ainsi de cette comédienne revêtue d'un costume de vagin géant).
L'ultime luxe à l'étranger c'est encore de regarder un dvd à la maison. Or si pour la musique Deezer est inaccessible outremanche, il existe aux E.-U. un équivalent vidéo qui offre en streaming quelques films et pas mal de séries pour un abonnement mensuel d'une dizaine de dollars. Cerise sur le gâteau, un choix de DVDs exhaustif via la poste (le film demandé arrive par courrier, et sitôt retourné dans l'enveloppe prévue à cet effet il est remplacé par le suivant sur la liste.) C'est-y pas beautiful, ça ?
    A gauche ou à droite?? Le mercredi jour des enfants est aussi celui des grand-mères, qui se retrouvent au parc pour taquiner l'aquarelle, le fusain et les craies sèches. Une prof est là pour dispenser ses conseils éclairés, et des modèles posent l'après-midi devant les apprentis dessinateurs. Le matériel est mis à disposition tout aussi gratuitement que la prestation de la prof et des modèles, et vient qui veut, jeune ou vieux, résident ou non. Le plus beau c'est que grâce à cette initiative de l'état de NY et du départmement "parcs et jardins" de la ville, j'ai pu dessiner en même temps que mes potes de Paris à 5000 km de distance !

statue_of_liberty.jpg

Sans s'éloigner autant, sortons un peu de Manhattan en traversant le Brooklyn Bridge. On se retrouve alors dans un vaste borough qui recèle entre autres trésors méconnus un amusement park en bord de mer, dont les montagnes russes en bois des années 1920 vous font vite changer d'avis sur leur caractère désuet : le "cyclone" mérite toujours son nom! Pas de trace de Paul Auster à Brooklyn mais des pochoirs de C215, artiste français, et des friches d'immeubles qui garantissent des quartiers branchés et agréables dans quelques années (à cette exception près que les habitants auront tout intêret à être sourds étant donnée la proximité des deux ponts dont les carcasses métalliques font un boucan d'enfer à chaque fois qu'une rame de métro y passe !)
Si l'on sort de Manhattan par le nord on arrive dans le Bronx, précédé de sa réputation de coupe-gorge, qui revêt cependant des visages bien différents d'un quartier à l'autre : la "Little Italy" y est celle des films de Scorsese et de Coppola, le métro aérien rappelle les BDs de Will Eisner, et les magasins de chaussures qui se succèdent évoquent les puces de Clignancourt. Il y a toutefois UNE chose qu'il ne faut jamais faire dans le Bronx : même si vous vous trouvez au coeur de l'Italie, ne commandez pas un expresso. Marie l'a fait, et il lui en a coûté 10 minutes d'attente et des surprises gustatives que les mots peinent à décrire. A Rome, fais comme les romains, c'est-à-dire bois du "starbucks" comme tout le monde!
Cette chronique s'achève où elle a commencé il y a trois semaines: le bureau de poste de la 33ème rue. A chaque fois que nous y sommes entrés pour y acheter des timbres, un nombre impressionant d'usagers était occupé à expédier des colis. Il faut préciser que les caisses en carton, le ruban adhésif et les étiquettes d'expédition sont gratuits et abondants. Pour ne pas être en reste, nous avons donc choisi une jolie boîte en carton que nous avons remplie avant de la fermer soigneusement pour un envoi en France. Un préposé obligeant nous a même remis le formulaire de déclaration des douanes pendant qu'on faisait la queue pour l'affranchir. Une fois au guichet, nous avons appris avec une grimace le prix de l'expédition. Cependant, ajoute la guichetière, vous pouvez utiliser ces enveloppes de "prêt-à-poster"... c'est environ 4 fois moins cher (!) D'où l'équation: enveloppe + colis => colis moins cher, autrement dit
quatre fois moins de dollars pour deux fois plus de packaging. Et l'on se demande encore pourquoi les Américains ont un tel goût pour le suremballage au supermarché et au restaurant? Heureusement, les consciences évoluent vers un plus grand respect de l'environnement... Désormais les emballages sont re-cycl-ables!!!
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N
<br /> Le NYC Observer c'est bien , mais si tu publiais de la nouveautée, ce serais cool, va voir tes mails je t'envoie l'adresse du blog d'aline, bisous<br /> <br /> <br />
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